Challenge A à Z 2014 – B comme Barbe Capsainte

Je ne saurai sans doute jamais ce qui a poussé mes parents à me prénommer Barbe … Sans doute est-ce à cause de ma marraine …

Mes parents, tiens, parlons-en.

Mon père Claude Capsainte a épousé ma mère Anne Sauvage dans la paroisse de Saintines, en Picardie, le mardi 9 novembre 1655. Ils étaient tous les deux très jeunes et c’est la raison pour laquelle ils n’ont commencé à avoir des enfants que plus tard puisque mon frère Antoine notre aîné est né 5 ans plus tard !

Quoique manouvrier, mon père a toujours considéré que ses fils devaient apprendre à écrire et à compter avec le clerc de la paroisse. Il est vrai que nous avons cette chance d’avoir un clerc qui nous enseigne les rudiments nécessaires à notre future vie.

Mon père a travaillé dur pour pouvoir payer des études à mon frère aîné Antoine. Cela a d’ailleurs porté ses fruits puisqu’il est devenu huissier de justice et qu’il a ensuite été procureur fiscal de Saintines. Le prestige de cette charge ayant permis à notre nom d’être respecté et à mon père de quitter ce monde le 8 août 1701 avec le sentiment d’avoir accompli son devoir.

Mais revenons à moi.

J’ai donc été baptisée le dimanche 20 avril 1664 à Saintines par le curé du lieu et mes parents m’ont donné 5 frères et sœurs qui ont tous vécu à l’exception de ma cadette Marie qui est décédée le 14 janvier 1677 alors qu’elle n’avait que 9 ans.

Le 9 juillet 1686 j’ai épousé Jérôme Bombart, un laboureur de la paroisse voisine de Néry qui a été fermier chez mes demoiselles de Raray, la prestigieuse famille de cette paroisse. De ce fait nous avons déménagé dans cette paroisse, ce qui ne nous a pas empêché de rendre fréquemment visite à mes parents qui ont eu la chance de vivre assez longtemps pour voir leurs petits-enfants grandir.

En effet, avec mon mari nous avons eu 4 belles filles dont une, Madeleine nous relie à toi, Olivier.

Quant à moi, ma vie a été longue puisque je n’ai quitté ce monde que le 13 octobre 1732, munie des sacrements de l’église et entourée des miens …

Mon seul regret : n’avoir jamais pu apprendre à écrire.

Marque de Barbe à son mariage le 9 juillet 1686