vendredi 6 juin 2014

Challenge A à Z 2014 – F comme François Bitout




Qui peut s’enorgueillir dans sa vie d’avoir connu deux empires, deux républiques et trois rois ? Aussi étrange que cela puisse paraître, comme beaucoup de mes concitoyens, c’est ce que j’ai pu connaître depuis ma naissance …

Tout a commencé pour moi le 1er juillet 1797 (on disait à l’époque le 13 messidor an V) lorsque ma mère Jeanne Lavigne m’a fait arriver au monde dans notre maison du Dazat, située sur la commune de Magnac-Lavalette dans le département de la Charente.

Mon père, qui se nommait François m’a tout naturellement donné son nom tant il était fier d’avoir un garçon. C’est ainsi que comme lui le nouvel état-civil m’a inscrit sur son registre des naissances comme François Bitout.

J’avoue que je ne sais pas très bien d’où nous venons car nous sommes les seuls des environs à porter ce nom, et mon père est trop occupé à travailler sur ses terres pour s’intéresser à ce sujet. Peut-être qu’un jour quelqu’un s’y intéressera …

Je suis le seul enfant de cette famille et j’ai donc grandi dans ce milieu rural tout en ayant la chance d’avoir une famille suffisamment fortunée pour pouvoir disposer de l’aide de différents journaliers et autres manouvriers.

Lors d’une des nombreuses foires qui se tiennent à Salles-Lavalette, le gros bourg voisin, nous avons commencé à fréquenter les Bagouet, une famille à la fortune et à la notoriété similaires à la nôtre et qui avait une fille à marier.
Nos parents s’étant mis d’accord assez rapidement sur les histoires de dots, nous avons pu, Marie Marguerite et moi nous marier à Salles-Lavalette dans les années 20. De plus, mon épouse ayant hérité de la propriété familiale sise à Puydavid, nous nous y sommes installés et c’est désormais d’ici que je gère mes biens.

Deux enfants sont nés et 1822 et 1824, d’abord François à qui tes enfants doivent d’être là (j’ai d’ailleurs particulièrement apprécié que tu aies nommé un de tes fils comme moi) et puis Jeanne qui ne trouvera hélas jamais homme à marier. Mais dans un sens tant mieux, cela permet d’éviter que nos terres quittent la famille.

En 1837, mon père nous a quittés et ma mère est donc venue vivre avec nous quatre à Puydavid. Elle aide ma femme à s’occuper des enfants pendant que je fais mes affaires.

J’ai ensuite eu le plaisir de voir mon fils François se marier en 1852 et de connaître mes trois petits-enfants …

Cette vie bien remplie s’achèvera pour moi avec ce second empire … qui sait ce que l’avenir va réserver à ce pays ?

1 commentaire:

  1. Bonjour François
    Merci pour cette chronique,
    car chaque fils de vie mérite bien d'être rappelé par celui qui a fait parler les sources !!

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