Il y a des personnes comme Ursule Marcadier dont on ne sait pas grand-chose et pourtant nous avons quelques traces d’eux dans notre patrimoine génétique. Rien que pour cela, il faut s’intéresser à elle.
Etait-elle blonde ? Brune ? Grande ? Petite ?
On ne le saura jamais. Les documents de l’époque ne s’intéressaient pas à ces
gens-là. Ces gens simples de la campagne.
Les quelques certitudes concernant cette femme est qu’elle a
épousé Pierre Reviron le 26 juin 1670 à Aurec-sur-Loire, dans la Haute-Loire,
dans l’ancienne province d’Auvergne aux confins du Forez. Cela la fait naître
vers les années 1650. A cette époque, la paroisse est déjà sous l’autorité des
évêques du Puy, célèbre pour y avoir vu le Pape Urbain II y appeler à la
croisade.
La région est aride et y exercer le métier de cultivateur
est difficile. D’ailleurs, une vingtaine d’années après le mariage d’Ursule
avec Pierre Reviron, une terrible famine va frapper Aurec y causant de nombreux
décès. Pourtant Ursule et Pierre vont survivre à cet épisode et leur petite
fille Marguerite qui naît en été 1689, mon aïeule, résistera à la faim.
Ursule est toujours là en 1712 lorsque sa fille Marguerite
épouse Pierre Claveniard, un autre paroissien d'Aurec. Comme souvent à cet endroit et à cette époque, cette
génération est la dernière à vivre à la campagne. Bientôt, leurs enfants
quitteront les zones rudes du Forez pour aller offrir leurs bras dans les
manufactures de Saint-Etienne.
Ainsi, Ursule est de cette génération qui aura quitté ce
monde en ayant l’illusion que tout serait toujours comme avant …
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