Lorsqu’on se lance dans la généalogie de sa famille, on trouve très tôt ceux qu’on nomme les alliés. Les alliés sont les personnes qui se sont alliées par mariage avec nos ancêtres. Typiquement, ce sont les conjoints des frères et sœurs d’un ancêtre donné. D’ailleurs, le premier allié est notre conjoint ou ceux de nos enfants.
Le problème est que tout le monde sait à quel point l’établissement
d’un arbre généalogique est une tâche titanesque. Alors pourquoi passer en plus
du temps sur les arbres des alliés ? En a-t-on vraiment le temps ?
Est-ce utile ?
Le temps
Evidemment, établir l’arbre de ses alliés prend du temps. Il
s’agit cependant de savoir circonscrire la recherche à certains alliés et à
certaines époques.
Je m’explique.
Faire la généalogie de son conjoint prendra autant de temps
que pour sa propre généalogie. On peut toutefois la faire car elle concerne à
part égale nos enfants. Mais il doit s’agit là d’une exception (à moins de
commencer ses recherches très jeune et d’y consacrer beaucoup de temps).
En revanche, à partir du moment où on peut établir que
certains de nos ancêtres sont stabilisés dans une région donnée ou, comme c’est
souvent le cas, dans une paroisse ou un groupe de paroisses donné, on peut s’intéresser
aux alliances, c’est-à-dire aux familles avec lesquelles les frères et sœurs d’un
de nos ancêtres se sont unis.
On peut ainsi faire ces recherches tout en ciblant la
période de temps pendant laquelle on les effectue. Ce qui de fait n’est pas si
chronophage que cela …
L’intérêt
L’intérêt principal de ce type de recherches est qu’il
permet d’établir une cartographie de l’environnement social dans lequel nos
ancêtres ont vécu.
En effet, en établissant les liens qui existaient entre les
conjoints d’une même fratrie par exemple, on va constater qu’une partie de la
fratrie s’est alliée avec de parfaits inconnus d’autres paroisses, mais qu’une
autre partie a renforcé des liens existant entre les familles depuis plusieurs
générations.
Mes recherches personnelles m’ont montré par exemple que
très souvent les aînés des familles s’unissaient avec des conjoints issus de
familles alliées (voire même ayant un ancêtre commun à la troisième ou
quatrième génération), tandis que les benjamins, pour lesquels l’enjeu était
moindre, pouvaient s’allier à des inconnus, voire quitter la paroisse pour s’établir
ailleurs.
Tout ceci démontre en fait que, sans que l’amour soit
systématiquement absent des mariages, ces derniers étaient surtout là pour garantir
la stabilité de la communauté.
Le dernier intérêt, qui n’est pas le moindre, est que cela
peut permettre de résoudre des énigmes généalogiques, surtout si les alliances
ont mis en jeu des familles partageant un ancêtre commun avec la nôtre. C’est
un peu comme la fenêtre par laquelle on peut entrer si la porte est fermée !
Et même si l’énigme n’est pas résolue formellement, on peut tisser un premier
portrait-robot de l’ancêtre recherché en se basant sur son environnement
familial proche.
Alors, maintenant que vous savez que cela ne prend
finalement pas tant de temps que cela et que cela a un grand intérêt, vous
pouvez vous lancer dans la recherche des alliés de vos ancêtres ! En prime
vous pourrez même découvrir certains liens avec des personnages hauts en
couleur …
Si cet article vous a plus ou vous a aidé, n’hésitez pas à
le commenter et à le partager !
Je suis tout a fait d'accord avec vous qu'il faut s'interesser aux associes de nos ancetres pour une autre raison encore: j'ai remarque que certains de mes ancetres qui etaient "montes a Paris" s'etaient maries dans les memes familles que ceux restes au pays d'origine. Il semble que ceux qui "s'expatriaient" le faisait avec d'autres des memes villages et restaient en contact dans leur nouveau lieu de sejour. Bien connaitre les allies du lieu d'origine peut aider dans les recherches sur Paris des descendants de nos ancetres provinciaux. Annick H.
RépondreSupprimerC'est tout à fait vrai.
SupprimerCe qui vaut pour Paris l'est aussi pour les grandes villes de province, qui, déjà à l'époque,attiraient nos ancêtres. Le problème c'est qu'une fois sur place, il est très difficile de les "tracer" ...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCeci est particulièrement vrai dans le cas d'ancêtres écossais. Les alliances avaient leurs importances et ont souvent permis le développement de région assez vaste.
RépondreSupprimerPoint non négligeable, s'intéresser aux alliés permet de multiplier les idées d'articles pour nos blogs ;-)
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