Je me suis souvent demandé si le lieu d'habitation de nos ancêtres pouvait avoir eu des conséquences sur leur vie et leur destinée.
Aujourd'hui nous visons dans un monde où les informations nous arrivent de manière instantanée mais jadis, il fallait plusieurs jours pour qu'une nouvelle aille de Paris à Marseille ou Lyon. Ainsi, le fait de vivre à proximité des lieux de pouvoir permettait-il au moins d'être informé rapidement des événements majeurs concernant le royaume mais aussi, peut-être, de bénéficier indirectement de ses largesses ...
En effet, il se trouve qu'une branche de ma famille est originaire de l'Oise, à côté de Beauvais, à Béthisy-Saint-Pierre et Béthisy-Saint-Martin pour être précis.
Or, mon plus vieil ancêtre identifié dans cette branche, un certain Berthaut Bergeron, a vécu sous le règne de François Ier et occupait la fonction de Capitaine de la Forteresse de Béthisy.
Et François Ier était le premier Roi de la dynasties des Valois-Angoulême.
Il se trouve que Béthisy se trouve en plein Valois , et que par conséquent, Berthaut Bergeron a eu cette "chance" de se trouver bien né, géographiquement parlant.
En 1547, à la mort de François Ier, c'est son fils Henri II qui lui succède. A cette époque, un des fils de Berthaut Bergeron, Nicolas Bergeron a une quinzaine d'année et se prépare à un avenir brillant puisqu'il va devenir Avocat au Parlement de Paris, Jurisconsulte et Historien !
Mais la suite est encore plus intéressante car Henri II a eu de son mariage avec Catherine de Médicis plusieurs enfants dont 3 règneront (François II, Charles IX et Henri III) et une fille Marguerite de Valois, dont le mariage malheureux avec Henri de Navarre, futur Henri IV la fît connaître sous le célèbre nom de la Reine Margot.
Or tout cela se passe entre les années 1559 (mort de Henri II) et 1589 (mort de Henri III), et à cette époque, Nicolas Bergeron continue de grimper les échelons de la hiérarchie sociale. Ne perdons pas de vue qu'il a environ 60 ans à l'avènement d'Henri IV ...
Et c'est alors, qu'à l'issue d'une longue et brillante carrière dans la magistrature il décide d'écrire sur sa région, le Valois et surtout il en profite pour faire un véritable panégyrique de la dynastie des Valois puisque son ouvrage, que l'on ne trouve évidemment plus qu'à la BNF se nomme (simplement) le Valois Royal ! Cet in-8 sera publié en 1583 et il est dédicacé à Marguerite de Valois. Rien que ça !
Le titre complet et la retranscription de la page de garde de cet ouvrage sont :
Ceux qui seraient intéressés par la lecture de cet ouvrage de mon ancêtre (;o)) peuvent le faire à partir du site de Google.
On trouve à ce sujet une note intéressante dans l'ouvrage d'Isabelle de Conihout, intitulé Henri III, mécène : des arts, des sciences et des lettres :
Ce heureux hasard de la providence a quand même bien fait les choses car cette branche de la dynastie des Valois (les Valois-Angoulême) , n'a finalement duré que peu de temps, un peu moins de 100 ans, et Nicolas Bergeron en a été le témoin direct !
Et vous, avez-vous aussi eu des ancêtres témoins directs des grands de ce monde ?
Pour aller plus loin :
Aujourd'hui nous visons dans un monde où les informations nous arrivent de manière instantanée mais jadis, il fallait plusieurs jours pour qu'une nouvelle aille de Paris à Marseille ou Lyon. Ainsi, le fait de vivre à proximité des lieux de pouvoir permettait-il au moins d'être informé rapidement des événements majeurs concernant le royaume mais aussi, peut-être, de bénéficier indirectement de ses largesses ...
Marguerite de Valois, la Reine Margot |
En effet, il se trouve qu'une branche de ma famille est originaire de l'Oise, à côté de Beauvais, à Béthisy-Saint-Pierre et Béthisy-Saint-Martin pour être précis.
Or, mon plus vieil ancêtre identifié dans cette branche, un certain Berthaut Bergeron, a vécu sous le règne de François Ier et occupait la fonction de Capitaine de la Forteresse de Béthisy.
Et François Ier était le premier Roi de la dynasties des Valois-Angoulême.
Il se trouve que Béthisy se trouve en plein Valois , et que par conséquent, Berthaut Bergeron a eu cette "chance" de se trouver bien né, géographiquement parlant.
En 1547, à la mort de François Ier, c'est son fils Henri II qui lui succède. A cette époque, un des fils de Berthaut Bergeron, Nicolas Bergeron a une quinzaine d'année et se prépare à un avenir brillant puisqu'il va devenir Avocat au Parlement de Paris, Jurisconsulte et Historien !
Mais la suite est encore plus intéressante car Henri II a eu de son mariage avec Catherine de Médicis plusieurs enfants dont 3 règneront (François II, Charles IX et Henri III) et une fille Marguerite de Valois, dont le mariage malheureux avec Henri de Navarre, futur Henri IV la fît connaître sous le célèbre nom de la Reine Margot.
Or tout cela se passe entre les années 1559 (mort de Henri II) et 1589 (mort de Henri III), et à cette époque, Nicolas Bergeron continue de grimper les échelons de la hiérarchie sociale. Ne perdons pas de vue qu'il a environ 60 ans à l'avènement d'Henri IV ...
Et c'est alors, qu'à l'issue d'une longue et brillante carrière dans la magistrature il décide d'écrire sur sa région, le Valois et surtout il en profite pour faire un véritable panégyrique de la dynastie des Valois puisque son ouvrage, que l'on ne trouve évidemment plus qu'à la BNF se nomme (simplement) le Valois Royal ! Cet in-8 sera publié en 1583 et il est dédicacé à Marguerite de Valois. Rien que ça !
Le titre complet et la retranscription de la page de garde de cet ouvrage sont :
Le
VALOYS ROYAL
Extrait des Mémoires de M. Nicolas BERGERON,
Advocat en Parlement
A LA ROYNE DE NAVARRE
Duchesse du Pays de Valoys, etc.
A PARIS
Chez GILLES BEYS, rue S Jaques
Au Lis Blanc
M D LXXX III
Avec Privilège du Roy
Ceux qui seraient intéressés par la lecture de cet ouvrage de mon ancêtre (;o)) peuvent le faire à partir du site de Google.
On trouve à ce sujet une note intéressante dans l'ouvrage d'Isabelle de Conihout, intitulé Henri III, mécène : des arts, des sciences et des lettres :
De son côté, Nicolas Bergeron lui (Marguerite de Valois ndr) dédia Le Valois Royal, dont un exemplaire orné est conservé à la Réserve de la Bibliothèque Nationale de France : relié en veau, il porte un semé et au dos le chiffre de Gaston d'Orléans.On peut donc imaginer sans peine que cet homme brillant qui fréquentait les plus grands de son temps n'aurait pas pu avoir le même parcours s'il avait grandi en Limousin ou en Bretagne.
Ce heureux hasard de la providence a quand même bien fait les choses car cette branche de la dynastie des Valois (les Valois-Angoulême) , n'a finalement duré que peu de temps, un peu moins de 100 ans, et Nicolas Bergeron en a été le témoin direct !
Et vous, avez-vous aussi eu des ancêtres témoins directs des grands de ce monde ?
Pour aller plus loin :