mardi 6 août 2013

Un gruyère généalogique


Je le disais récemment, les vacances sont un moment privilégié pour se poser et faire un point sur ses recherches. Un point parfois rendu nécessaire par l’absence de connexion internet ou l’impossibilité de passer quelques heures dans des archives municipales ou départementales du fait de leur éloignement.
Dans mon cas précis, je me trouve effectivement dans une maison de vacances située dans une région où ni ma famille ni ma belle-famille n’ont de racines et où le seul accès internet digne de ce nom est sur une place à proximité du syndicat d’initiative … Que faire dans ce cas ? Ce que je disais précédemment : faire un point sur mes recherches !

J’ai donc ouvert mon logiciel de généalogie pour explorer mon arbre afin de voir où il en était …



Et c’est alors que j’ai découvert que mon arbre généalogique était complètement mité. Pas miteux, mais mité : poussé par certaines découvertes, j’ai avancé dans certaines branches sans tenir compte de certaines pousses prometteuses ou en négligeant (à ma grande honte) de transcrire certains actes.

Le résultat est affligeant : des pans entiers vierges encadrés par des branches bien pansues.

Ce gruyère généalogique doit donc être traité avec méthode. Mais c’est là où je réalise (alors que je le sais parfaitement …) qu’il est beaucoup plus long d’identifier les trous dans sa généalogie que de démarrer les recherches sur une branche. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il faut reprendre les données connues de tous ses ancêtres, une par une et s’assurer que tout figure : actes retranscrits, fratries, etc..

S’il manque quelque chose, il faut alors le noter ainsi que les indices qu’on a à sa disposition. Par exemple, le mariage de tel ancêtre manque, mais je sais qu’il a dû avoir lieu dans telle fourchette de dates et vraisemblablement dans tels lieux possibles.

Heureusement Excel est là pour m’aider. C’est ainsi que j’ai pu constater à quel point j’avais traité de manière parfaitement inégale mes ascendants. Ces quelques chiffres qui suivent l’illustrent sans peine. Pour le détail, les chiffres partent des branches issues de mes grands-parents et de ceux de mon épouse, autrement dit, celles partant des sosa 8 à 15 de mes enfants, et sont calculées jusqu’à la génération 9 :
  • pour les ascendants du sosa 8 : 8 ancêtres identifiés sur 32, dont 2 complets
  • pour les ascendants du sosa 9 : 32 ancêtres identifiés sur 32, dont 17 complets
  • pour les ascendants du sosa 10 : 12 ancêtres identifiés sur 32, dont 1 complet
  • pour les ascendants du sosa 11 : 30 ancêtres identifiés sur 32, dont 11 complets
  • pour les ascendants du sosa 12 : 4 ancêtres identifiés sur 32, dont 1 complet
  • pour les ascendants du sosa 13 : 0 ancêtres identifiés sur 32
  • pour les ascendants du sosa 14 : 24 ancêtres identifiés sur 32, dont 2 complets
  • pour les ascendants du sosa 15 : 12 ancêtres identifiés sur 32, dont 3 complets
La branche du sosa 13 correspondant à celle de la grand-mère paternelle de mon épouse qui provient d’un village de l’Aude … J’en saurai donc davantage l’hiver prochain, si les AD de ce département tiennent leurs promesses.

Mais, à part ce cas, dans les autres branches, j’ai relevé un grand nombre de trous : données incomplètes, branches non étudiées, actes non retranscrits. Bref, un sacré désordre, et surtout, derrière une apparence d’arbre sérieux, pas mal de manques …

Je profite donc de ces vacances pour noter scrupuleusement ce qu’il me reste à faire tout en sachant que l’objectif n’est pas nécessairement de remonter le plus loin possible sur une branche sinon on risque tout simplement d’oublier les autres. Mais qu’il est bien d’asseoir sa généalogie sur la base la plus large qui soit pour augmenter ses chances de découvrir ses ancêtres.

Il s’agira donc de dépouiller systématiquement les registres ou toutes les sources d’information pour disposer du maximum de données.

Ce travail de mise en place d’une « to do list », ou d’une liste de choses à faire comme on dit en bon français est certes fastidieux mais a le double avantage de ne nécessiter aucune liaison internet et surtout de passer en revue toutes ces pousses sans en oublier une seule. C’est à mon avis le seul moyen pour avancer de manière efficace dans les longues soirées d’hiver …


Et vous, avez-vous aussi un arbre en forme de gruyère ?
 
Pour aller plus loin :
           

2 commentaires:

  1. "Avez-vous aussi un arbre en forme de gruyère ?"

    Oh oui, comme beaucoup de généalogistes amateurs, je suppose. C'est tellement plus facile de remonter une branche le plus loin possible que de consolider une même génération, avant de passer à la suivante. Mais il n'est pas inutile de faire le point de temps en temps.
    En fait, je pense qu'il est bon d'alterner les deux méthodes, pour éviter toute lassitude.

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