Après avoir passé quelques heures à mettre de l’ordre dans mes recherches et comblé pas mal de lacunes, je me suis amusé à regarder ce que donnaient les migrations de mes ancêtres du côté de ma grand-mère maternelle.
En effet, cette dernière est née à Alençon dans l’Orne et j’ai pu constater qu’elle était le fruit d’une union sartho-mayennaise ( !) puisque la quasi-totalité de ses ascendants paternels proviennent de la région d’Alençon, mais côté Sarthe (à part un ovni provenant de l’Orne)tandis que ses ascendants maternels sont originaires de la Mayenne avec quelques incursions en Bretagne.
Aussi, si je pose que la génération 1 est celle de mes enfants, l’image ci-dessous donne la répartition grossière des ancêtres paternels (en bleu) et maternels (en rose) de ma grand-mère maternelle à la génération 9, qui correspond en gros à des personnes ayant vécu entre 1750 et 1850.
Répartition des branches maternelle et paternelle - crédit ViaMichelin |
On constate qu’il existe bien deux zones distinctes dans lesquels chaque branche a évolué. Il faudra attendre que mes arrières-grands-parents se rencontrent pour les relier … C’est pour cela que je me dis qu’il y a les Sarthois d’un côté et les Mayennais de l’autre !
Maintenant, quand on regarde en détail, on note une répartition assez équilibrée dans différentes paroisses, même si pour les Sarthois il y a une prédominance dans celle de Saint-Léonard-des-Bois et si pour les Mayennais, c’est la Baconnière qui prédomine. Cela montre que les gens se déplaçaient malgré tout pas mal, même si c’était sur de courtes distances. Et dans le cas présent, les causes de déplacement étaient les mariages.
Paroisses de la branche mayennaise à la génération 9 - crédits ViaMichelin |
Paroisses de la branche sarthoise à la génération 9 - crédits ViaMichelin |
En effet, j’ai constaté la chose suivante :
Sur les 7 couples sarthois (le huitième est inexistant car il aurait s’agit des parents de Charles François Décongé, né de père et de mère inconnus), seuls 2 couples sont formés de personnes de la même paroisse.
Même phénomène sur les 8 couples mayennais où seuls 3 couples sont formés par des personnes provenant de la même paroisse.
Si je vais davantage dans le détail de ces déplacements, je constate qu’il n’y a pas de prédominance quant à qui se déplace. En effet, dans les deux branches, il y a quasiment autant de future épouse que de futur époux qui s’est déplacé dans la paroisse de l’autre. Il faudrait creuser davantage le sujet, mais cela peut sans doute s’expliquer par les métiers exercés par ces personnes : ils étaient presque tous cultivateurs ou laboureurs. La terre travaillée pouvait donc provenir soit de la famille de l’épouse soit de celle de l’époux.
La seule véritable frustration tient à la présentation de ces résultats. En effet, s’il est possible de dresser une carte donnant la présence des ascendants pour une génération donnée, il serait sans doute beaucoup plus intéressant d’y apporter du dynamisme. C’est-à-dire réaliser une animation qui montrerait les mouvements de ces populations pour finir par converger à l’endroit où est née ma grand-mère maternelle.
On pourrait également imaginer une autre animation où génération après génération, la carte serait marquée des zones où les ascendants vivent, marques dont la dimension dépendrait du nombre de personnes. Cela permettrait de mettre en évidence les paroisses souches.
Mais je n’en suis pas là !
Pour le moment, cette petite étude réalisée sur une branche de ma famille m’a permis de voir que bien que proches géographiquement, deux sous-branches pouvaient rester pendant plusieurs générations sans se mêler. Il met également la lumière sur un autre phénomène que je suis entrain de mettre en évidence dans mes recherches : celui d’une certaine « endogamie sociale », terme sérieux pour désigner le fait que nos ancêtres étaient assez sensibles aux mésalliances. Après avoir découvert une dynastie de forgeurs à Saint-Etienne, j’ai trouvé (mais mes recherches ne font que débuter) une véritable dynastie de marchands dans la région de Laval, au point que de nombreux mariages font mention de dispenses pour consanguinité …
Et vous, avez-vous pu formaliser les déplacements de vos ancêtres ?
Pour aller plus loin :
Il y a quelques temps je m'étais fait des petits schémas papiers (sur feuille A4), pour visualiser les déplacements de mes ancêtres, branche par branche.
RépondreSupprimerC'est une approche assez simplifiée mais ça permet de voir en coup d’œil les branches plus ou moins mobiles (certaines feuilles étaient bien remplies avec plusieurs "foyers" d'origine, alors que d'autres se composaient de seulement 2 ou 3 villages). Maintenant, j'aimerai bien refaire la même chose sous forme de cartographie.
Et l'idée de l'animation qui retrace les déplacements génération par génération me plait bien aussi :-)
Elise
Cette idée d'animation me plaît également (même si cela risque d'être fort compliqué à rendre le contenu clair et surtout intéressant). Je vais donc stocker ce projet, sur un de mes post-it informatique :)
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