mardi 27 août 2013

Petit bilan des vacances


Comme je l’indiquais dans mes billets estivaux, rien de tel que les vacances pour se poser (et se reposer) et faire un point sur l’état d’avancement de ses recherches. En effet, dans mon cas, l’absence quasi-totale de connexion internet m’a contraint à travailler en mode off-line et donc à faire un point sur l’état de mes branches !

C’est alors que j’ai découvert que j’avais jusqu’alors totalement manqué de rigueur, transformant mon arbre généalogique en gruyère.

J’ai donc décidé de m’atteler à ce problème et me suis fixé comme objectif de mettre au cordeau la branche issue du sosa 11 de mes enfants, en d’autres termes, celle de ma grand-mère maternelle.



Cette opération a été un grand succès car, au-delà du fait qu’à ce jour, je dispose de tous les actes de naissance, mariage et décès pour tous les ancêtres de ma grand-mère jusqu’à la génération 8 (sosa 176 à 191), j’ai pu faire 3 trouvailles intéressantes.

Première trouvaille – donner des parents à un ancêtre

La première, qui a déjà fait l’objet d’un billet cet été, est que j’ai (enfin) pu raccrocher mon ancêtre Pierre de Chalus (sosa 3050) à ses parents. Ce travail n’aurait pas été possible sans cette période de repos et d’absence de connexion car cela m’a permis de me replonger dans la lecture de toute la documentation que j’avais accumulée jusqu’alors.

Seconde trouvaille – compléter une branche

La seconde est l’acte de décès d’Anne Françoise Levayer (sosa 183). J’avais cherché cet acte comme on cherche un acte « habituellement ». On y passe quelques heures et puis, voyant qu’on ne trouve rien, on se dit qu’on cherchera plus tard. Seulement voilà, un autre ancêtre montre le bout de son nez et on se précipite sur cette nouvelle piste, laissant en plan la recherche précédente.

En faisant le point de mes recherches, j’ai réalisé que je disposais en fait de pas mal d’informations à son sujet :
  • elle avait épousé Pierre Bérot le 26 avril 1841 à Bourg le Roi dans la Sarthe
  • elle était la fille de Nicolas Levayer et d’Anne Daunay et était née en 1808 à Bourg le Roi
  • de son union étaient nés au moins deux enfants : Scolastique Anne Séphanie en 1842 et Constant en 1843
  • elle était toujours vivante en 1859, date du mariage de sa fille avec Auguste Léon Décongé

Son acte de naissance contenait une information capitale, mais je l’avais négligée. En effet, dans cet acte daté du 30 avril 1808, il est dit qu’elle est fille de Nicolas Vayer et d’Anne Daunay. Il est certes fréquent dans la région que la particule « le » soit absente du patronyme. Ainsi, Levayer et Vayer sont équivalents, c’est la raison pour laquelle je ne m’étais pas intéressé à ce détail.

Le problème est, qu’en l’espèce, lorsque je lisais (en diagonale) les tables décennales, je me concentrais sur les noms commençants par L. Attitude qui m’apparaissait d’autant plus naturelle que :
  • des « Levayer » figuraient dans ces tables
  • dans son acte de mariage et dans celui de sa fille, elle était nommée « Levayer » et non pas « Vayer »

Après avoir cherché et re-cherché, j’avais donc abandonné l’idée de trouver rapidement l’acte de décès de cette ancêtre. Mais les vacances m’ont permis de soulever ce point et à mon retour à la maison, je me suis donc mis à chercher les décès sur les tables décennales à la lettre V. Et, évidemment, oserais-je dire, j’ai trouvé l’acte en question !

Pour la petite histoire, c’est cet acte qui me manquait pour compléter cette branche … Je sais donc aujourd’hui que Anne Françoise Levayer/Vayer est décédée à Bourg le Roi le 29 novembre 1871.

Troisième trouvaille – élucider ( ?) un drame familial

La troisième est une donnée dont je n’avais pas connaissance jusqu’à ces vacances et qui me permet désormais de mieux comprendre une anecdote familiale, ou en tout cas de poser une hypothèse vraisemblable. Elle concerne Euphrasie Zoé Alexandrine Trochon (sosa 47).

Cette femme a épousé mon arrière-arrière-grand-père Eugène François Girault le 18 septembre 1892 à la Baconnière dans la Mayenne. De leur union n’est née qu’une fille, mon arrière-grand-mère, Marie Eugénie Mathilde Girault.

Je savais déjà que cette union était la seconde pour chaque partie puisque Eugène François Girault était le veuf de Marie Louise Piednoir et qu’Euphrasie Zoé Alexandrine Trochon était la veuve d’Eugène Joseph Mautaint.

Une « légende » familiale circulait disant que le premier mari de ma trisaïeule était alcoolique et rendait sa femme malheureuse et qu’un jour, ivre, il a bu de l’eau de Javel au lieu de vin et qu’il en est mort … Pas très brillant comme image !

Seulement voilà, en regroupant les différentes informations éparses dont je disposais au sujet du couple Girault / Trochon et des recherches que j’ai effectuées sur cette base à ma rentrée de congés, j’ai trouvé plusieurs choses intéressantes :
  • je savais déjà que mon trisaïeul avait vécu un drame personnel avec sa première épouse puisqu’après un mariage à Chailland le 26 juin 1883, deux enfants sont nés (Marie Eugénie et Eugène Marie). Mais voilà, la fille aînée est morte à 3 mois et le second est décédé le lendemain de sa naissance entraînant la mort de sa mère le jour même …
  • je savais qu’Euphrasie Trochon s'était mariée à Eugène Mautaint à la Baconnière le 8 août 1887, mais j’ignorais que deux enfants étaient nés de cette union : Marie Louise Eugénie et Marcel Eugène. Mais, Marie Louise Eugénie est décédée à l’âge de 3 mois et Marcel Eugène à celui de 7 mois … Le père devait décéder un an après, suite à sa fameuse intoxication …
  • en revanche, j’ignorais totalement que Victorine Joséphine Eloïse Mautaint, la sœur d’Eugène Mautaint avait épousé le 15 janvier 1889 à la Baconnière  le propre frère d’Euphrasie, Eugène Edouard Trochon. Ainsi les deux familles Trochon / Mautaint étaient-elle alliées fortement.

On peut donc imaginer un scénario qui est la rencontre de cet homme et de cette femme, ayant tous les deux vécu un drame familial avec des parallèles troublants : 2 enfants morts en bas âge, un conjoint mort dans des circonstances dramatiques. Certes la différence d’âge était importante puisqu’au moment de leur mariage le futur a 47 ans tandis que la future n’en a que 31. Mais ils auront quand même une fille, grâce à laquelle je suis là !

Quant aux circonstances de la mort d’Eugène Mautaint, on peut imaginer qu’il n’a pas supporté la perte de ses deux enfants et qu’il a commencé à boire … L’ingestion d’eau de Javel étant peut-être non pas un accident, mais un suicide. Mais là on est dans les hypothèses !


Quoi qu’il en soit, ces vacances m’ont donc permis de mettre de l’ordre dans mes affaires et donc d’y voir plus clair. Ainsi, outre le fait de colmater quelques brèches, j’ai pu trouver des informations que seule une vision neuve pouvait rendre visibles !

Et vous, quel bilan tirez-vous de vos vacances ?

Pour aller plus loin :  



           

5 commentaires:

  1. Olivier,

    Maintenant que te voilà de nouveau connecté, as-tu recherché dans la presse s'il était fait mention du décès d'Eugène ?

    Il faut savoir se déconnecter et prendre du recul. Une cure à renouveler tous les ans !

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    1. Bonjour Sophie,

      Bonne idée que la presse ! Non je n'ai pas recherché. Mais voilà une mission qui me plaît bien !

      A bientôt

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  2. Moi, c'est grâce à la presse également que j'ai élucidé le mystère de la mort de Henri Jean Baptiste Arnaud, qui s'est donc suicidé par arme à feu en face de son père, alors qu'il était étudiant en médecine à Montpellier.

    Merci les archives de l'hérault.

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    1. Bonjour Clément,

      Voici donc qu'une cabale se monte pour me conduire à la presse ;-)

      Je vais voir ce que proposent les archives de la Mayenne ...

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  3. Voici un article stimulant !
    Suggestion : outre la presse, il y a peut-être eu une enquête de police ?

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