mardi 9 octobre 2012

Comment aborder une recherche généalogique


Cela fait pas mal d'années que je pratique la généalogie et j'ai donc eu l'occasion de tester plusieurs méthodes pour retrouver une ascendance sur plusieurs générations.

Je ne suis évidemment pas généalogiste de métier et n'ai fait aucune étude dans ce domaine, mais parfois, l'empirisme a du bon.



Après réflexion, j'ai pu formaliser mes méthodes de recherche. Je les ai regroupées dans deux catégories que j'ai nommé pompeusement : "remonter de père en fils" et "traiter une génération après l'autre". Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, dont je vais tenter de donner la liste.

Aujourd'hui encore, j'utilise les deux méthodes selon les résultats que je veux obtenir.

1) Remonter de père en fils

Cette méthode consiste à partir d'un ancêtre connu et de remonter aussi loin que possible par les hommes, autrement dit, les ancêtres qui ont le même patronyme, ou pour être plus précis qui ont un sosa du double du précédent.

Evidemment, une fois que le travail a été fait pour les hommes, on peut faire pareil pour les femmes.

Le gros avantage de cette méthode, selon moi, est qu'elle permet de remonter de plusieurs générations assez vite. C'est donc un bon début pour identifier son PVAC (Plus Vieil Ancêtre Connu) temporaire. Temporaire car les recherches ultérieures peuvent permettre de remonter d'une génération ou plusieurs ...

L'inconvénient majeur de cette méthode est qu'elle peut vite arriver à un blocage lorsqu'un ancêtre provient d'une autre région . De plus, sans informations extérieures provenant par exemple de mariages de frères ou de soeurs de l'ancêtre dont on veut établir l'ascendance il est souvent difficile de retrouver la trace de ses parents. Et j'avoue que j'aime bien me servir des fratries pour retrouver des ascendants (relire à ce sujet mon article "du bon usage des fratries").

Toutefois, je vois cette méthode comme une flèche qui permet de se projeter assez rapidement dans le passé mais qui nécessite ensuite un étayage ...

2) Traiter une génération après l'autre

Autant la première méthode peut être qualifiée de verticale, autant celle-ci est horizontale.

En effet, le principe est cette fois-ci de partir d'un ancêtre donné, de rechercher ses parents et ensuite de travailler en parallèle sur les deux parents. Puis, une fois que le travail a été fait avec les deux parents, on s'attaque en parallèle aux quatre grands-parents. Et ainsi de suite.

C'est-à-dire par exemple, rechercher dans les paroisses des parents, voire éventuellement dans les paroisses voisines, tous les actes (naissance/baptême, mariage, décès/sépulture) relatifs aux personnes portant les mêmes noms que le père et la mère de l'ancêtre concerné.

On voit tout de suite les avantages et inconvénients de cette méthode.

L'avantage est que l'on dispose alors d'une base de données assez importante d'homonymes qui peuvent être de parfaits inconnus (ce qui est peu probable pour des noms peu courants), de lointains ou de proches cousins, voire des frères et soeurs, oncles et tantes, etc.
Avec les logiciels de généalogie d'aujourd'hui, il est ensuite facile de reconstruire un arbre généalogique complet comportant tous (ou en tous cas un nombre important ...) les membres d'une même famille avec ses alliances.

L'inconvénient, on l'aura compris, est que cela est fastidieux. Certaines communes ou paroisses sont petites et les recherches peuvent aller assez vite, mais lorsqu'on a des ancêtres qui vivaient dans des villes importantes, cela signifie rapidement des dizaines d'heures à éplucher les registres ...

Toutefois cette méthode permet de lever des blocages en identifiant par exemple les parents de l'ancêtre d'où on part grâce aux mariages des frères et soeurs de ce dernier. Cela permet également de resserrer les recherches.

Prenons par exemple un ancêtre est né en 1712 et qui s'est marié en 1744.
Dans son acte de mariage il est dit que ses parents étaient décédés. On sait donc qu'ils sont décédés entre 1712 et 1744.
Si, par la méthode "horizontale", on trouve une soeur de notre ancêtre, née en 1718 et mariée en 1738 avec son père décédé et sa mère vivante, on en déduit que le père est décédé entre 1718 et 1738, tandis que la mère est décédée entre 1738 et 1744.
Voilà un bon moyen de circonscrire les recherches à quelques années seulement ...

Pour résumer, je dirais que les deux méthodes sont complémentaires et permettent à elles deux de bien identifier plusieurs générations d'ancêtres, mais surtout d'entrevoir le contexte familial et social dans lequel ils vivaient, ce qui apporte une richesse supplémentaire.

Mais, il y a sans doute d'autres méthodes de recherche et je ne prétends nullement délivrer ici un message d'absolue vérité !

Et vous, quelles sont vos méthodes favorites de recherche ? 

Pour aller plus loin : 



           

7 commentaires:

  1. Bonsoir,

    Entre les deux, pour ma part, je choisirais la seconde qui me semble etre celle avec laquelle on s eparpillera le moins. Personnellement, je prefere etayer avant qu'apres.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Grégory,

    Je suis asse d'accord. En fait, si je devais utiliser une image d'aventurier, je dirais que la méthode 1 sert à faire la trace, tandis que la méthode 2 sert à nettoyer le chemin et à le baliser correctement pour les autres ...

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour
    Je pratique la deuxième méthode également sans pour autant dire que la première est stérile.
    Mais il est vrai que la seconde a l'avantage de permettre de trouver des renseignements sur les collatéraux et la famille, d'où l'intérêt crucial de lire si possible l'intégralité des registres
    Bonne journée à tous les deux
    Benoît
    Http://mesracinesfamiliales.blogspot.com

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Benoît,

    Effectivement dans mon article je disais que la seconde méthode était fastidieuse mais au fond, c'est aussi celle que je préfère car la lecture exhaustive des registres offre deux avantages en plus de ceux cités plus haut :
    - on peut y découvrir des mentions particulières souvent enrichissantes
    - on peut retrouver des actes qui avaient été mal classés ou transcrits avec retard

    Mais on y passe des heures ! Voire des semaines ... Et le travail n'est jamais fini ;o)

    RépondreSupprimer
  5. J'avais privilégié la première méthode, mais ne pas me concentrer sur une famille m'avais fait faire des erreurs.

    J'ai donc repris la première, avec laquelle on remonte très haut, mais après on se disperse en remontant les branches maternelles successives.

    Finalement, je commence à croire que remonter génération par génération est le mieux, mais il faut alors remplir chaque "cellule" familiale de la naissance des parents à leur décès, avec tous leurs enfants, etc.

    RépondreSupprimer
  6. En fait, c'est l'inverse j'avais commencé une génération après l'autre, puis j'ai remonté les branches rapidement.

    RépondreSupprimer
  7. J'ai de gros progrès à faire, je vais essayer de reprendre les bases en me concentrant sur une famille et en consolidant à chaque génération. Je reconnais que j'ai du mal, j'adore la découverte et je me laisse bien trop facilement détourner de mes objectifs ...

    RépondreSupprimer